La tactique la stratégie en match racing peut aussi servir en régates habitables, il suffit d’extrapoler: par exemple les passages de marque qui sont laissés a tribord en match racing deviennent plus simple en régates puisqu’on les laisse à bâbord (sauf pavillon vert).
Un truc de fou a se prendre la tête !
La tactique ça sert à tout et ça ne sert à rien.
La conclusion est que la tactique ne vous permettra pas de combler le retard qu’une qualité de conduite de navigation médiocre engendrera.
En premier lieu les techniques de conduites sont indispensables à maîtriser .
Il y a plus à gagner en manœuvrant bien, qu’à chercher des « coups fumants ».
L’équipage doit essayer d’atteindre un niveau de conduite systématisé, qui lui permette de ne pas rester centré sur l’engin, mais de pouvoir lever la tête, les manoeuvres deviennent alors des réflexes conditionnés.
Une fois cette qualité manœuvrière acquise, systématisée et répétée inlassablement à l’entraînement, pour maintenir un bon niveau, la tactique sera indispensable.
Comme disent nos amis anglais « Pratice make perfect »
et comme disait ma grand mère : « il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ».
voir les schémas tactique de Match racing ici
La stratégie et la tactique:
Mais qu’est-ce exactement ?:
ll existe une littérature fournie sur le sujet, et je ne vais pas réinventer ce qui a déjà été écrit, je ne peux que vous conseiller d’acheter et de lire tous les livres traitant du sujet et ils sont extrêmement nombreux.(bonne nuit)
Je voudrais seulement essayer de raconter ce que moi j’ai compris, et j’invite tous ceux qui voudraient aider, modifier, transformer, réactualiser, corriger, donner leur avis, de bien vouloir me le faire savoir. J’accueillerais avec grand plaisir toutes ces informations, qui, j’en suis certain, seront enrichissantes.
Ce que j’ai retenu:
Tout d’abord un peu de définition.(rasoir…..pour ceux qui veulent zapper clic ICI)
Ce sont des termes d’origine militaire, qui restent assez flous.
Shultz dit :
Le terme de STRATEGIE recouvre à la fois la tactique générale définie avant le départ d’une course en fonctions des:
– Conditions locales (direction et force du vent, forme de la côte ou berges, profondeur de l’eau, dimension des vagues, état du courant ou de la marée)
– Détails de la course elle-même( épreuve unique ou faisant partie d’une série, nombre de participants, force de chacun des adversaires)
La TACTIQUE
quand à elle recouvre, l’ensemble des moyens mis en œuvre, en utilisant les:
– Armes aérodynamiques et hydrodynamiques du bateau
– Des possibilités créées par le règlement
Le terme de tactique désigne tous les actes accomplis par un équipage, dans le cadre du règlement, soit pour défendre soit pour attaquer afin de prendre la tête.
Pour Roger Surmin (repris par Marc Laurent)
La STRATEGIE serait un plan d’action élaboré par un équipage avant et pendant la régate.
– trajectoire qu’ils considèrent comme idéale, entre le départ et l’arrivée.
Les coureurs construisent ce plan à partir des éléments :
– atmosphériques (vent, mer, nuage, température) et du pari qu’ils tentent de leurs évolutions futures
– Des conditions locales (influence de la côte, du courant, de la ventilation et de l’état de la mer).
Les actions stratégiques visent donc à établir une « hypothèse » permettant de préparer les coureurs à l’action elle même.
La TACTIQUE, par contre, constituerait l’adaptation constante de la stratégie en cours de régate.
Elle est liée :
– Aux positions et actions de l’adversaire
– Au classement de la régate
– Aux règles de course
Enfin B3 tactique et Alain Lefrais proposent :
de considérer la STRATEGIE comme l’ensemble des plans élaborés, avant le départ d’une manche compte tenu de tous les éléments dont on peut disposer.
La TACTIQUE étant l’adaptation permanente après le départ de la stratégie compte tenu des éléments nouveaux et non pris en compte initialement.
Ces définitions ont le mérite d’avoir des points communs.
–La notion de plan
-Elles marquent la rupture de l’espace temporelle, avant et après le début de la régate
-la notion d’adaptation en tenant compte des aspects nouveaux ou imprévisibles.
Mais quelle définition retenir ?
Les entraîneurs n’ont jamais pu se rallier à une seule et même définition.
La tendance actuelle est d’éliminer le problème de la distinction entre Tactique et Stratégie en ne parlant que de Tactique.
Patatras il va falloir faire avec MAIS ça simplifie……un peu.
Celle-ci (la tactique) engloberait tout, en se reportant à des éléments différents, on parle alors de tactique par rapport au plan d’eau, tactique par rapport aux adversaires……..etc,etc,etc
On peut considérer que : la tactique est l’ensemble des actions qui ne concernent pas la marche du bateau.
(tout ce qui correspond à la relation individu-engin). Euh…! Combien sont-ils à s’intéresser à la marche du bateau ? J’ai souvent l’impression qu’il n’y a que des tacticiens à bord…..Hi! Hi! Hi!
Essayons d’être cohérent :
Pour l’entraîneur, il faut tenter d’en définir les contenus. Le niveau de pratique sera le centre de la progression.
–Trois types d’actions tactiques: en fonction du parcours, des éléments naturels, des adversaires
1-Plus le coureur est expérimenté; plus il court contre la flotte et non contre un adversaire (sauf en match racing, quoique des fois….)
2-Le coureur gagne plus de place en naviguant avec les éléments (vent mer courant) que contre ses adversaires
3-Il est fondamental de rester dans la zone de course (Cadre)
On peut remarquer qu’il est primordial que le niveau de conduite soit optimisé mais qu’ensuite les paramètres à prendre en compte sont nombreux:
La notion de plan:
Construire son plan, c’est avoir collecter les informations nécessaires.
– direction et force du vent, forme de la côte ou berges, profondeur de l’eau, dimension des vagues, état du courant ou de la marée.
– épreuve unique ou faisant partie d’une série, nombre de participants, force de chacun des adversaires)
Ouf! faut trouver toutes ces infos….bonne chasse !
Les grands Classiques à prendre en compte
J’en ai compté 8:
1-Vent synoptique: Voir le Bulletin météo
2-Types de bascules:
Trois types:
a) Vent oscillant on vire dans le refus.
b) Vent évolutif( bascule persistante) on persiste dans le refus et on vire).
c) Vent aléatoire ou cisaillé: dans certaines conditions et particulièrement dans le petit temps le vent peut-être différent en deux endroits du plan d’eau,
exemple: 2 bateaux sur des routes parallèles et sur des bords opposés……… EH EH EH, technique le plan d’eau…….n’est ce pas?
3-Vents thermiques: au voisinage des côtes ils évoluent dans la journée (voir polygone de brise)
4-Le courant : se renseigner. Les pontons sont remplis de gens qui ont leur idée… mais en cherchant bien…Il y a des fois des gars du coin qui……
5-Les nuages : météo à petite échelle, négocier le passage de nuages.
6-Les effets de sites.Voir les coureurs locaux, anlyser la carte, être attentif aux reliefs quels qu’ils soient.
7-Distance à la marque: Plus on approche de la marque plus le placement devient important .
8-Adversaire: Intégrer l’adversaire dans sa stratégie, on approche de la fin, il fautdonc préserver sa place, il faut gérer la prise de risque, il faut être bien en vitesse et en trajectoire.
Punaise faut savoir tout ça ! ?
LE CADRE ou terrain de jeu.
Ne pas faire de chemin inutile. Partir de Marseille pour aller à Paris et passer par Strasbourg c’est faire de la route en plus.
– Notion de lay lines:
Le cadre ou terrain de jeu est délimité par des limites à ne pas franchir (sauf avis contraire) ces limites s’appelle des « LAY-LINES » qu’on peut définir par, les trajectoires de deux bateaux se rendant à la bouée en 2 BORDS maxi.
Tout trajet en dehors du cadre est inutile car il rallonge la route (sauf en catamaran, Hum…!!!! les catas vont vitent au débridé, beaucoup plus vite……)
-A) Les éléments qui font varier le cadre:
et oui en plus ça bouge, ce n’est pas un terrain de tennis, le carré peut devenir rectangle, voir losange…… etc etc etc celà dépend du vent qui , Oscille, qui change de direction sans arrêt.
Beaucoup de concentration devient nécessaire, car tout cela dépend de nombreux paramêtres.
1-Le cap du bateau: qui dépend du type de bateau, des conditions de mer, des réglages, du barreur.(Un barreur ne peut rien avec un voilier mal réglé et des voiles non convenablement bordées. Tirer sur les écoutes c’est bien, mais tirer comme un âne ……..celà change tout.
2- Parcours mouillé décalé par rapport au vent, marque de parcours décalée à droite ou à gauche. (reperer les rotations du vent avant le départ)
3-Variations du vent: qui déplacent les laylines, les laylines se rapprochent ou s’éloignent en fonctions des ados et des refus dues aux oscillations)
4-Courant. Naviguer contre le courant ce n’est pas la même histoire que de naviguer avec ! CQFD Observation, reparages, pieges.
-B)Chercher des trajectoires plus rapides développez votre sensitif:
1- Repérer les rotations de vent: un virement doit amener le bateau sur une trajectoire avec un gain au moins égal à la perte occasionnée par la manœuvre.
2-Amplitude de la rotation et oui ça bouge, le vent part à droite et il revient, puis il peut partir à gauche et revenir, il peut aussi faire des aller retour en tournant en moyenne à droite ou à gauche. Restez concentré, avec un peu de pratique ça viendra.
3-Durée de la rotation. Aie! en plus en combien de temps?…….Comptez, chronométrez, fiez vous à votre sensitif, ou achetez vous la dernière centrale pilotée par ordinateur, si ça ne marche pas rabattez vous sur la voile virtuelle avec plein de cadran…….. etc etc etc.
4-temps perdu dans la manœuvre compte tenu des conditions de navigation, du niveau de conduite médiocre. travaillez votre sensitif.
SYSTEME DE VENT
–Oscillations : bascules non définitives, le vent oscille autour d’un vent moyen avec des amplitudes qui sur certains plans d’eau peuvent être importantes.
Dans un vent oscillant, le barreur aura toujours intérêt à se placer dans l’adonnante.
–Bascule 😛ar contre dans un vent qui bascule, c’est à dire qui par exemple passe du nord à l’ouest ou au sud, il s’agira de tirer le plus possible dans le refus sur le premier bord dans l’attente de la bascule. Si le vent part à droite(Viring) le premier bord devra être Bâbord. Il faut toujours aller vers l’événement attendu.
COURANT
Le courant : trois éléments l’influence
1-La profondeur des fonds : tout comme le vent selon la loi de l’effort minimum il passe plus facilement dans les zones de passage faciles.
2-Les côtes : elles peuvent avoir une influence sur la direction et la puissance, exemple un cap, mais cela dépend aussi des fonds avoisinants, bref pas facile, faut être né dans le coin quoi…!
3-les réservoirs côtiers : les plan d’eau fermés étangs, le courant à tendance à s’engoufrer dans les ports, les baies, les fleuves…… dans le sens large>>côte et…. inversement.
Bref il faut étudier le plan d’eau à terre avant de foncer sur le bateau et de larguer les amarres.
-Alors le plan d’eau, comment se présente-t-il?
1-Ouvert ou fermé
2-Orientation par rapport au vent dominant.
3-pénétration des marées
4-Relief de la côte
5-particularités importantes
6-Proximité des côtes
7)-Couloirs de vent
8)-Hauteur d’eau
9-Influence du courant
BREF ! il va falloir consulter les cartes, observer les côtes, questionner les marins locaux….etc,etc,etc.
Cela suppose de respecter un point d’une extrème importance. Ne pas arriver au dernier moment, larguer les amarres en catastrophe et filer vers la ligne pour prendre le Départ…….
Dans le genre: “Ah oui!? aujourd’hui on régate! alors? et qui fait quoi!?
“Mebelebele !!!!!!!Grrrr …….!” c’est déjà perdu, sauf gros coup de chance, gagner au loto quoi!
Ah ouiiii ! va falloir étudier la Météo ? Et oui !
Il ne s’agit pas uniquement de passer à la capitainerie pour connaître la force du vent et choisir les voiles à utiliser. trop fastcoche.
mais
1-Tenter de savoir quel type de temps est attendu : passage nuageux, vents thermiques, ouverture du plan d’eau à la direction du vent, des vagues, , orientation Vent-Côte (effet de côte, perturbation…)
2- L’évolution possible: « viring » avec le thermique, passage de fronts, annonces de bascules. Surtout ne croyez pas qu’un site peut vous annoncer un changement à la minute ni méme à l’heure, ce n’est qu’une approximation possible et pas forcément trés possible.
Voilà pour le début,
il y a beaucoup de travail n’est ce pas?
maintenant il va s’agir de se rappeler ou apprendre et tarvailer les schémas tactiques classiques.
les bases ou fondamentaux de la voile et de la régate.(voir ci-dessous)
CLIC >>>>>Tactique par rapport aux phases de jeux, départ, remontée au près, portant, arrivée
Les phases tactiques sont écrites pour le match racing donc il y a des choses qui sont différentes, par exemple:
-Match racing on laisse les marques à Droite ce qui est beaucoup plus difficile.
-Match racing on se bat contre un seul adversaire qu’on marque à la botte, qu’il est important de savoir faire dans certaine phase de transitions en régate.
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